Il y a quelques ans, quand Kathy Arnold a décidé de mettre sur pied un programme Apprendre le curling dans le club McArthur Island à Kamloops, C-B, elle n’avait aucune idée que les résultats seraient si réussis, et si durables.
Ça fait un bon bout de temps qu’Arnold participe activement au curling en Colombie-Britannique, tant sur la piste qu’aux autres aspects du sport. Au-delà de ses activités au sein de son propre club (dont 12 années de service au conseil d’administration et 10 ans en tant que présidente), elle a travaillé comme bénévole aux événements de la Saison des champions et aussi aux Jeux Olympiques de Vancouver 2010.
Prise d’une volonté pour développer son sport, en 2011 Arnold est devenue enseignante au programme Apprendre le curling, et elle occupe également le poste de coordonnatrice Région 7 de Curl BC dans le programme Capital One Rocks & Rings.
Après avoir enregistré la session avec le programme des activités du service des loisirs de la Ville de Kamloops, Arnold a recruté Ray Olsen, un membre de son club, pour prendre en main le rôle de chef enseignant.
Pour sa part, Olsen a recruté des membres du club pour aider au programme – et il a fallu que chaque enseignant suive un atelier de quatre soirées de de formation d’entraîneur organisé par Curl BC – et le premier programme a débuté avec 32 participants sur la piste.
«J’ai demandé au conseil d’administration si nous pouvions acheter l’équipement nécessaire : chaussures, semelles, brosses et dispositifs de lancer,» dit-elle. «Ray et moi sommes d’accord pour dire que cela a été d’une énorme aide dans nos activités d’enseignement.»
«Ray a adopté une approche basée dans ses grandes lignes sur un programme que nous avons reçu d’Ottawa,» dit Arnold, en faisant référence au programme Débutez le curling amorcé par l’entraîneur professionnel du club de curling d’Ottawa, Earle Morris. «Il a adapté le programme à nos besoins, et cela marche très bien pour nous.»
Pendant huit semaines, Olsen a encadré les participants dans son cours soigneusement planifié, et ils en sont tombés amoureux. Mais le défi qui se posait, c’était quoi faire avec ces nouveaux joueurs et joueuses fraîchement sortis du programme.
La solution était de mettre sur pied une nouvelle ligue récréative ouverte le lundi et le vendredi soir, réservée aux débutants, avec les enseignants présents pour donner un coup de main.
«Il ne faut qu’une seule visite à une session de lundi soir ou de vendredi soir et ça se voit tout de suite pourquoi le programme est un fou succès,» indique Arnold. «L’atmosphère est tellement relaxe et agréable. Toutes les équipes sont là pour s’amuser; oui, les joueurs veulent gagner, mais ils s’amusent, peu importe si cela finit en victoire ou en défaite.»
La réponse enthousiaste a attiré bon nombre d’équipes qui voulaient participer, et en conséquence quelques enjeux de programmation, surtout face à la question toujours épineuse des rondes au tout début ou à la toute fin du créneau, mais Arnold reste philosophe.
«Je me demandais si je me pliais trop à la demande,» avoue-t-elle, «Mais je pensais que mieux valait ne perdre aucune des équipes, donc nous avons fait de notre mieux pour plaire à tout le monde. Je voulais qu’ils deviennent accros du sport, et après cela leur montrer les avantages des premières/dernières rondes.»
Et cette approche semble marcher.
C’est la deuxième saison pour Leandra et Randy Hamer-Jackson dans la ligue récréative de lundi soir, et Randy essaie déjà le rôle de capitaine.
«Nous venons jouer avec l’attitude que, si nous gagnons ou si nous perdons, nous nous amusons ensemble, et nous faisons une activité physique en même temps,» affirme Leandra.
Ian Brown et son épouse sont devenus membres du club quand ils ont emménagé de Squamish, C-B : la ligue leur semblait une bonne manière pour se faire des amis et côtoyer les gens de leur nouvelle communauté.
«Nous sommes tous plus ou moins au même niveau en habiletés, donc les matchs sont compétitifs et nous nous y amusons beaucoup,» dit-il. «Je dirige une équipe présentement et je maîtrise les aspects plus avancés du sport sans être écrasé à chaque partie par une équipe qui a des années d’expérience.»
«J’apprécie les aspects sociaux et l’atmosphère chaleureuse,» remarque Suzanne Marsel, dont c’est la deuxième année dans le club; elle enchaîne qu’au début elle craignait la ligue de lundi/vendredi. «J’apprends constamment. Le curling est une mes activités favorites de la semaine.»
«J’aimerais voir encore plus de gens s’adonner au curling,» affirme-t-elle. «Ils ratent une très belle expérience.»
Arnold est reconnaissante envers le commanditaire local Rob Zimmer (Zimmer Wheaton GM) et aussi les gouvernements provincial et de la ville de Kamloops pour avoir subventionné l’équipement, les honoraires d’enseignant, et les publicités. En plus, la coopération du conseil d’administration et l’engagement d’ Olsen et ses enseignants ont été deux facteurs majeurs dans le succès du programme.
«Il y a seulement deux saisons, nous n’avions pas de programme de lundi, pas de programme de mercredi soir, pas de programme de vendredi soir,» affirme Arnold. «Maintenant, dans la saison 2013-14 nous voilà avec 24 équipes dans notre ligue ouverte de lundi/vendredi, et 25-30 nouveaux joueurs et joueuses qui participent à notre programme Apprendre le curling le mercredi soir.»
La session d’automne au club de curling McArthur Island a attiré 20 nouveaux participants, et cela voulait dire qu’Arnold devait trouver de la place au programme pour quatre ou six autres équipes au mois de janvier.
«Quel problème onéreux!» dit-elle dans un sourire. «Presque trop de joueurs et joueuses!»